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«La langue pour le travail» : le projet du CELV a obtenu le Label européen des langues

Author: Catherine Seewald/vendredi 31 mai 2019/Categories: Show on front page, Programme of activities, ECML programme 2016-2019, Language for work: tools for professional development

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C’est dans le décor tout simplement magnifique du Salone dei Cinquecento (la Salle des Cinq-Cents) dans le Palazzo Vecchio, à Florence, qu’a eu lieu la cérémonie d'attribution du Label européen des langues en Italie 2018. En tant que représentante du projet du CELV «La langue pour le travail», Matilde Grünhage Monetti a reçu le prix décerné au livre Lingua e lavoro, qui résulte d'une coopération entre les éditeurs italiens Loescher et LaLinea et le CELV.

La salle la plus imposante (52 m x 23 m), construite en 1494 - en une année seulement - pour servir de siège au Grand Conseil (Consiglio Maggiore), a accueilli la conférence «Unis dans la diversité» et la cérémonie de remise des prix au sein du Festival d'Europa à Florence du 1er au 10 mai 2019. (Programme)

La conférence a été organisée par les agences nationales ERASMUS+ de l'Italie et de la France (INDIRE, INAPP e ANG et l'Agence Erasmus+ Education et Formation) et rassemblé plus de cent invités internationaux. Elle a souligné la contribution du programme Erasmus+ à la construction d'une identité européenne et d'un sentiment d'appartenance à l'Europe.

Lors de la cérémonie de remise des prix, 18 initiatives internationales ont été mises à l’honneur; celles-ci se sont distinguées par des propositions innovantes dans l'enseignement et l'apprentissage des langues, couvrant l'enseignement primaire jusqu’à l'éducation des adultes, la formation continue et la formation professionnelle dans tous les pays de l'Union européenne.

Le label est décerné chaque année ou tous les deux ans dans chaque pays participant au programme. En soutenant de telles initiatives aux niveaux local et national, le label vise à améliorer la qualité de l'enseignement des langues en Europe et à promouvoir les bonnes pratiques.

La veille de la remise du prix, les lauréats ont eu l'occasion de présenter leurs projets dans le pavillon Erasmus+, sur la Piazza della Repubblica. Andrea Ghezzi, de la maison d'édition LaLinea, a présenté le livre ; et Matilde Grünhage-Monetti, l'un des rédacteurs en chef avec Alexander Braddell, a été invitée à mettre brièvement en lumière la question du développement de la langue seconde (L2) liée au travail chez les migrants.

La publication Lingua e lavoro recueille 13 exemples de pratiques en Europe relatives au développement de la langue seconde liée au travail pour les migrants adultes. Elle englobe les dispositifs formels, non formels et informels d'apprentissage de la L2, visant à améliorer les compétences L2 pour le travail, au travail et par le travail. La plupart des auteurs sont membres du Réseau européen d’appui pour les professionnels soutenant l’apprentissage des langues secondes lié au travail, qui a été mis en place dans le cadre de deux projets du CELV – «Développer les compétences langagières des migrants sur le lieu de et pour le travail» (2012-2015) et «Langue pour le travail 2 : outils pour le développement professionnel» (2016-2018). Et les deux éditeurs font partie des équipes de coordination des projets.

Bien que les cours de langue italienne destinés aux migrants adultes soient répandus, le développement de la langue se concentre principalement sur l'éducation formelle et l'intégration. Une fois que les migrants ont trouvé un emploi, il n'y a plus de soutien linguistique. La conséquence qui en découle est que les personnes les plus vulnérables, dotées d'un faible capital éducatif, restent plus exposées au piège des bas salaires, des compétences linguistiques faibles et des emplois peu qualifiés.

Les pratiques décrites dans le volume montrent un large éventail d'initiatives possibles, dans des cours de qualification «traditionnels» ou directement sur le lieu de travail, impliquant des collègues et des superviseurs comme mentors ou soutenant l'apprentissage autonome par le coaching. Il ne s'agit pas de plans qui doivent être transférés automatiquement dans d'autres contextes. Utilisées comme sources d'inspiration, elles peuvent toutefois servir à déclencher des solutions locales novatrices.

La possibilité d'approfondir la question, même brièvement, a contribué à sensibiliser un public intéressé par les questions linguistiques (dont la majorité était cependant issue de l'éducation formelle) à la nécessité d'offrir un appui au développement de la langue seconde lié au travail. Les réactions positives de l'auditoire, notamment du représentant italien d'EPALE et de Rossano Arenare de l'agence Inapp, qui a présidé la présentation de la section Formation professionnelle, montrent que le message a été bien compris et bien perçu.

 


Matilde Grünhage-Monetti

 

 

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