Les 13 et 14 septembre 2016, le CELV a tenu son premier « Groupe de réflexion » qui a réuni des experts en langues venus de seize pays européens, trois organisations internationales non gouvernementales, un représentant de la Commission européenne et le secrétariat du CELV pour examiner de manière approfondie un des défis majeurs auxquels sont confrontés les systèmes scolaires européens aujourd’hui, à savoir l’enseignement de la langue de scolarisation. L’objectif général du Groupe de réflexion était de présenter au CELV des recommandations relatives aux types d’activités que le Centre pourrait conduire dans ce domaine, dans le cadre de son programme actuel 2016-2019.
L’événement, tenu sur deux jours, a été précédé d’un questionnaire en ligne qui a généré des réactions très positives partout en Europe et au-delà. Cent-sept réponses ont ainsi été recueillies, émanant de 33 pays différents allant du Canada à la Turquie, avec un intérêt particulièrement vif en France, en Espagne et en Suisse. Les profils des répondants comprenaient des parents, des professeurs de langues, des enseignants de disciplines non linguistiques, des formateurs d’enseignants et des directeurs d’établissement scolaires, chaque participant fournissant non seulement des comptes rendus détaillés des problèmes rencontrés, mais aussi des initiatives intéressantes mises en place ou prévues pour y remédier. Cette participation, nombreuse et variée, a clairement montré que l’acquisition des compétences dans la/les langue(s) de scolarisation est indispensable pour que chaque élève puisse avoir accès à une éducation de qualité et réussir au maximum de ses capacités. Elle a également montré que le seul moyen d’offrir le soutien requis est que l’ensemble de la communauté scolaire travaille de concert.
Afin d’aboutir à des recommandations innovantes et néanmoins réalisables, les experts du Groupe de réflexion se sont basés sur les résultats du questionnaire et sur les ressources riches et variées déjà mises au point par le Conseil de l’Europe dans ce domaine, tant par l’Unité des politiques linguistiques à Strasbourg que par le CELV à Graz. Dans ce contexte, ils ont examiné avec attention les aspects particuliers relatifs à la/aux langue(s) de scolarisation, y compris la nécessité d’une approche globale, les stratégies pour la mettre en œuvre, les méthodes d’enseignement les plus appropriées et les problèmes pratiques auxquels doivent faire face les communautés scolaires.
Des propositions très intéressantes ont émergé. Pour n’en citer que quelques-unes : étendre l’offre actuelle de formation et de conseil du CELV ; organiser une manifestation conjointe UE-CELV; élaborer un outil d’auto-évaluation en ligne afin que les écoles puissent mieux appréhender les difficultés, évaluer leur situation particulière et envisager des solutions différentes ; créer une communauté de pratique en incluant, pour commencer, tous ceux qui ont répondu au questionnaire. Le CELV va à présent examiner attentivement toutes ces idées pour les présenter au Comité de direction lors de sa réunion du 13-14 octobre 2016.
Le CELV tient à saisir cette occasion pour remercier chaleureusement l’équipe d’encadrement et tous les participants pour leur travail remarquable, leur enthousiasme et leur désir de partager leur expérience et leur expertise, le tout dans une atmosphère de convivialité et de véritable enrichissement interculturel.