Lieu : INSPE de Reims, France
Organisation locale : Frédéric Bablon et Magali Censier, Rectorat de l'Académie de Reims, France
Experts du CELV : Béatrice Leonforte (Suisse), Anna Schröder-Sura (Allemagne), Michel Candelier (France)
Participants : 110 Inspecteurs, conseillers techniques, enseignants du premier et du second degré, conseillers pédagogiques, formateurs
Du 29 novembre au 1er décembre 2021 s’est tenu un séminaire académique consacré aux approches plurielles des langues. Ce séminaire est la suite et le complément du précédent, consacré à l’éveil aux langues, en 2019.
Organisé conjointement par le Centre européen pour les langues vivantes de Graz (Autriche) et les instances académiques (Ia-Dasen de l'Aube, IA-IPR de langues vivantes, DAREIC) avec le soutien de la Région Grand Est, bénéficiant de plus du label national PFUE, cet événement a rassemblé un public nombreux et intéressé.
Étaient invités à exposer l’état de leurs recherches des experts internationaux des approches plurielles des langues.
Sont intervenus :
- Michel Candelier, professeur émérite de l’université du Mans, coordonnateur de plusieurs projets européens dont le projet EVLANG (éveil aux langues à l’école primaire) et le projet CARAP (Cadre de référence pour les approches plurielles des langues et des cultures) élaboré au CELV (Conseil de l’Europe, Graz, Autriche), dont il est un expert éminent ;
- Béatrice Leonforte, formatrice à la Haute Ecole Pédagogique de Locarno et conseillère scientifique du Groupe de travail pour les programmes de l’école obligatoire du canton du Tessin (Suisse), spécialiste du plurilinguisme, en particulier pour l’éveil aux langues à l’école primaire et pour la didactique intégrée au second degré ;
- Anna Schröder-Sura, enseignante et formatrice en didactique des langues romanes, spécialiste en didactique du plurilinguisme à l’université de Rostock (Allemagne) et experte du CELV (Conseil de l’Europe, Graz), notamment dans l’élaboration et la diffusion du CARAP ;
- Anne-Marie Voise, formatrice en didactique des langues dans les INSPE de Versailles, Dijon puis Créteil et enseignante-chercheuse à l’UPEC ;
- Véronique Lemoine-Bresson, enseignante-chercheuse à l’université de Lorraine, au laboratoire ATILF (CNRS) dans l’équipe didactique des langues et sociolinguistique ; elle enseigne également en Master MEEF à l’INSPE de Lorraine.
Un séminaire en deux temps :
Une première demi-journée était réservée aux cadres de l’académie, aux corps d’inspection et aux conseillers pédagogiques de diverses disciplines. Y fut présentée l’action menée par l’académie de Reims sur l’éveil aux langues et la didactique intégrée des langues (1er et second degrés), suivie des conférences de Michel Candelier (Des langues comme objets d’apprentissage à « la langue » comme vecteurs des apprentissages disciplinaires. Construire des synergies) et d’Anna Schröder-Sura (Les compétences enseignantes pour le recours aux approches plurielles : aperçu d’un projet en cours au CELV, Conseil de l’Europe. Une discussion générale abordant les principes de mise en synergie, leur mise en œuvre, les obstacles prévisibles, les objectifs visés, les compétences enseignantes).
Après le discours d’accueil du directeur de l’INSPE Reims, la seconde journée a été l’occasion pour Olivier Brandouy, recteur de l’académie, d’insister, dans sa prise de parole, sur « l’importance de la dimension langagière pour l’ensemble des processus éducatifs », d’affirmer sa conviction que « la réponse aux défis du langage ne peut être que globale, impliquant chacun, spécialiste de langue ou non, de façon coordonnée », de réaffirmer sa « volonté de renforcer la place essentielle donnée au développement du langage à l’école maternelle », de « continuer l’action destinée à développer la conscience linguistique de nos élèves pour les préparer de manière plus durable à l’apprentissage des langues vivantes étrangères » et de comprendre toute l’importance de développer et cultiver chez nos élèves leur compétence interculturelle ». Il a enfin rappelé le travail d’innovation accompli depuis quatre années dans le domaine des langues au sein de l’académie.
Les experts invités et 17 animateurs académiques (IEN 1er degré, CPD langues, professeurs du second degré et des écoles) ont proposé ensuite à un public fourni un approfondissement théorique et des ateliers de mise en pratique et de retour d’expérimentation qui ont démontré et fait connaître les actions-recherches déjà en place dans l’académie.
Ces démarches concrètes illustrant « l’existant » ont suscité un vif intérêt. Nombreux sont ceux qui se sont déclarés désireux de les valoriser et de les réinvestir dans leur pratique professionnelle et d’en être les diffuseurs dans leurs établissements respectifs.
La journée s’est clôturée en plénière avec une conférence de Béatrice Leonforte qui a présenté les différents aspects de l’implantation des approches plurielles (intégrées dans les programmes scolaires) dans le canton du Tessin.
Un séminaire donc riche d’approfondissements théoriques, d’enrichissement et d’échanges qui ouvrent de nouvelles perspectives à une prise en compte – déjà effective dans l’académie – plus large de l’approche plurielle des langues et à l’entame d’une réflexion plus transversale et globale sur le français comme langue académique.
Merci à nos partenaires, le Centre européen pour les langues vivantes du Conseil de l’Europe, l’Inspé de Reims et la Région Grand Est !
Frédéric Bablon, Michel Candelier, Magali Censier, Yvan Jacquemin