Test de positionnement
Une évaluation diagnostique dans les langues des élèves pour évaluer les acquis des scolarisations antérieures (écrit, lecture)
En termes d’accueil et de scolarisation des élèves allophones, en l’absence de pilotage national, on observe une grande diversité de mise en œuvre des circulaires d’une école ou d’un établissement à l’autre, d’une ville à une autre, d’une académie à l’autre. En ce qui concerne le positionnement linguistique et scolaire initial prévu par les textes, les acteurs ont pu d’abord s’appuyer sur Passerelles en 15 langues (2003) puis en 14 langues (2010) publication réalisée par le CRDP (Canopé), remplacée aujourd’hui par l’outil en ligne.
À son arrivée, chaque élève, selon son âge et niveau de scolarisation visé (primaire, collège, lycée) devrait bénéficier d’une évaluation diagnostique de ses compétences, qui permet d’approcher son parcours scolaire, ses besoins linguistiques et scolaires individuels, et de projeter son parcours ultérieur. Les tests de positionnement réalisés au moment de l’accueil par des enseignant·e·s ou des psychologues scolaires en Centre d’information et d’orientation (CIO) CIO : cellule académique de l’Education nationale, pour s’informer sur les parcours et orientations scolaires
concernent les compétences en français (compréhension/production, oral/écrit), la lecture et compréhension de l’écrit dans une langue de scolarisation antérieure et/ou langue familiale et les mathématiques.
Les tests de positionnement en mathématiques et lecture / compréhension écrite sont disponibles en 25 langues. Un même texte (traduit dans les différentes langues sources concernées) est utilisé selon le niveau d’âge (primaire, collège, lycée) avec des questions sous forme de QCM de façon que le test puisse être examiné par les acteurs (ne connaissant pas forcément la / les langue(s) du test). Au positionnement linguistique et scolaire, pour les élèves les plus âgés (15 et plus), s’ajoutent en pratique les prémisses de l’orientation de droit commun.
La notion de « test » pose problème s’agissant de performances demandées à des enfants et adolescents arrivant après des parcours souvent complexes voire traumatiques, hors de toute relation de confiance développée avec un adulte (souvent, celle ou celui qui positionne n’aura pas ensuite la charge pédagogique de l’apprenant). Certains CASNAV préfèrent parler d’entretiens d’accueil ou de positionnement, où se mêlent les discussions avec les familles ou les référents dans le cas des mineurs non accompagnés, les enseignant·e·s qui vont prendre en charge les élèves, et quelques prises d’informations sur le parcours scolaire via les « tests », mais également d’autres outils, qui permettent aussi notamment d’apprécier la littératie numérique. On peut également à l’occasion de ces entretiens, remettre aux familles un livret de présentation de l’école française en langue première. Le recours à l’interprétariat est courant, tout comme aujourd’hui l’usage de l’intelligence artificielle et des téléphones ou tablettes pour communiquer avec les familles et les élèves.