Comme vu plus haut, les compétences en langue familiale à évaluer proviennent de situations d'acquisition ou d'apprentissage très diverses (situations formelles, non formelles, etc.), avec différents temps et contextes d'exposition et de pratique de la/des langue(s), ce qui implique un format hétérogène des compétences, dont il faut tenir compte au moment de l'évaluation.
Les finalités, principes, critères, répertoires et niveaux de compétences
doivent être pris en compte au moment de l'évaluation, sur la base d' indicateurs d'évaluation qui peuvent être reliés à un référentiel de compétences (CECRL et son volume complémentaire, CARAP, etc.).
« Un indicateur se définit comme
tout événement quantitatif ou qualitatif qui témoigne de l'état
d'un autre événement qui ne peut être mesuré directement ou objectivement.
C'est donc en sa qualité de témoin qu'un indicateur doit être interrogé
en premier lieu. Il ne suffit pas de croire à sa valeur, il faut
la démontrer. » (Plante et Bouchard,1998: p. 50). Les indicateurs
d'évaluation sont de l'ordre du réel et renvoient à des faits observables.
Les indicateurs correspondent à des descripteurs globaux de compétences
de communication. Des exemples : « Parle avec un débit et une prononciation
clairs et totalement ajustés à la situation de communication » ;
« Utilise quelques mots internationaux pour faciliter la communication
» ; « Participe activement à la communication en langue familiale
».
Ainsi il s'agit de considérer les
compétences globales de communication en situations de contact de langues (reliées à des savoirs, savoir-faire, savoir-être), et les compétences à communiquer langagièrement qui peuvent être évaluées selon les habiletés (écrites, orales) pour chaque variété/langue d'un même répertoire.
Compétence partielle :
« une compétence acquise dans une langue est partielle dans la mesure où elle est partie d'une compétence plurilingue qui l'englobe et dans la mesure où, s'agissant de cette langue, elle « encapacite » l'acteur considéré pour certaines activités langagières ou pour certains contextes d'usage plus que pour d'autres activités ou d'autres contextes d'usage » (Coste, Moore et Zarate, 2009: p. 12).
Compétence globale (compétence plurilingue) :
« L'option majeure est de considérer qu'il n'y a pas là superposition ou juxtaposition de compétences toujours distinctes, mais bien existence d'une compétence plurielle, complexe, voire composite et hétérogène, qui inclut des compétences singulières, voire partielles, mais qui est une en tant que répertoire disponible pour l'acteur social concerné » (Coste, Moore, Zarate, 1997: p. 12).
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