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Home > ECML-Programme > Programme 2016-2019 > language in subjects > Step 3: Learning

Developing language awareness in subject classes


OVERVIEW
STEP 1:
PLANNING
STEP 2:
TEACHING
STEP 3:
LEARNING
GLOSSARY
REFERENCES
1. Check-list for language sensitive teaching
This phase encourages teachers and students to reflect on their own learning and teaching. The self-evaluation grid for students is inspired by the European Language Portfolio.

Language-sensitive teaching of so-called non-language subjects: a checklist

The self-evaluation check-list for teachers is developed by Beacco et al. (2015).

1. La transparence concernant les attentes linguistiques lors de la définition des objectifs pédagogiques et des tâches pour l’apprentissage d’une matière

1.1. Au début de chaque unité d’enseignement, j’explique habituellement quels sont les objectifs d’apprentissage visés et j’indique quelles compétences linguistiques sont nécessaires pour atteindre ces objectifs, par exemple, sous la forme d’un texte préliminaire axé à la fois sur le contenu et sur la langue.

1.2. Je m’assure que les élèves ont clairement compris les objectifs en termes de contenu et de langue, par exemple, en posant des questions pour vérifier qu’ils ont bien compris et en encourageant les élèves à demander des explications lorsqu’ils ont un doute. Mes élèves me savent disposé(e) à reformuler les objectifs d’apprentissage dans un langage qu’ils peuvent comprendre.

1.3. Lorsque je demande à des élèves d’accomplir une tâche ou lorsque je leur donne des devoirs, je veille tout particulièrement à préciser le type d’action verbale orale ou écrite nécessaire pour atteindre les objectifs d’apprentissage. Mes élèves sont familiarisés avec une série de verbes définissant certaines opérations cognitives et linguistiques, comme « résumer », « décrire », « présenter ». Grâce à l’utilisation réfléchie et répétée de ces « opérateurs », les élèves savent quelles stratégies cognitives, linguistiques et textuelles sont attendues d’eux. Je travaille avec une palette gérable d’opérateurs (pas plus de 12), dont le sens a été abordé et expliqué avec les élèves.

1.4. Lorsque je propose d’accomplir des tâches plus complexes, qui demandent aux élèves de résoudre seuls des problèmes sur une durée plus longue, j’en donne une description par écrit et je propose une série d’étapes qui pourraient leur être utiles. Pour chaque étape, j’indique explicitement ce que j’attends des élèves d’un point de vue linguistique et cognitif.

1.5. Lorsque je planifie mes cours, je veille tout particulièrement à élargir les compétences en langue académique de mes élèves. Pour ce faire, je tiens compte des aspects suivants : a. les fonctions cognitives-linguistiques, par exemple négocier, nommer/définir, décrire/représenter, expliquer, argumenter, évaluer, modéliser, simuler ; b. les genres présentant un intérêt pour ma matière, par exemple décrire une expérience, rédiger un compte rendu, analyser un article de journal, faire une présentation PowerPoint, tirer des informations d’un texte factuel ; c. les compétences communicationnelles : écouter (compréhension), lire (compréhension), s’exprimer de manière continue, parler les uns avec les autres (dialoguer), écrire/produire un texte.

1.6. À la fin d’une unité d’enseignement, j’engage une discussion avec mes élèves pour déterminer si les objectifs en termes de contenus et de langue ont été atteints, pourquoi, quelles conséquences on peut tirer de ce constat et quelles devraient être les prochaines étapes.

2. L’utilisation de la langue par l’enseignant d’une matière

2.1. Lorsque j’enseigne, j’utilise les moyens et les stratégies linguistiques de manière très réfléchie. Je choisis différents registres de langue que j’estime utiles et appropriés selon les situations. J’établis une distinction entre le registre de langue informel de tous les jours (utilisé, par exemple, lors de la négociation concernant le processus d’apprentissage), le registre plus formel de la langue académique générale (par exemple lorsque les parcours d’apprentissage et la négociation du sens sont en jeu) et le registre propre à la matière en vue d’établir des concepts cognitifs, par exemple en appliquant la terminologie spécifique à la matière (« masse » plutôt que « poids ») ou en proposant des collocations (« exercer une pression sur quelque chose » en physique).

2.2. J’ai conscience du fait que les images, les expressions figurées, les métaphores, les tournures idiomatiques, les éléments d’un dialecte régional ainsi que l’ironie et/ou le sarcasme ne sont pas faciles à comprendre et à traiter par de nombreux élèves. Par conséquent, lorsque j’aborde un sujet ou un processus dans les situations d’enseignement formel, j’utilise essentiellement des expressions neutres.

2.3. Mes élèves ont besoin d’un modèle pour progresser dans la langue académique. Je leur en fournis des éléments (expressions et mots académiques généraux, terminologie spécifique à la matière et expressions toutes faites) en les intégrant à ma propre prestation linguistique en tant qu’enseignant. Par exemple, j’utilise des techniques de pensée à haute voix en portant mes monologues intérieurs à la connaissance des élèves, j’insiste sur des styles/structures/moyens linguistiques par l’intonation et le langage corporel, je répète et je paraphrase les éléments linguistiques pertinents pour attirer l’attention sur ces derniers et faciliter leur intégration.

2.4. J’accompagne consciemment les remarques, demandes et questions importantes d’une intonation et d’une gestuelle appropriées afin que les élèves puissent saisir le message général même s’ils ne comprennent pas les détails.

2.5. J’adapte autant que possible le rythme de ma parole et les moyens linguistiques utilisés au niveau de compétence de mes élèves : utiliser avec les élèves un langage enfantin ou un jargon d’enseignant ne les aide pas réellement à acquérir une littératie académique. Par conséquent, dans les situations d’enseignement formel, je choisis des expressions légèrement au-dessus du niveau de compétence des élèves afin qu’ils adoptent ce style linguistique. D’un autre côté, je sais quels élèves ont du mal à suivre les échanges oraux en classe. Lorsque je m’adresse à eux, j’utilise des phrases simples et brèves et, au besoin, des termes familiers du registre informel.

2.6. J’utilise habituellement un large éventail de techniques non verbales pour signaler les aspects importants du contenu et le passage d’un sujet à un autre ou d’une étape de l’enseignement à une autre. Par exemple, par le contrôle et la modulation vocale, en ralentissant le rythme de ma parole, en baissant ou en élevant la voix, par des répétitions, des gestes et le langage corporel.

2.7. Je m’efforce de rendre compréhensibles des domaines ou des contenus difficiles par la redondance ou en intensifiant mon investissement verbal, par exemple en répétant, en reformulant, en paraphrasant, en élargissant le sens, en illustrant et/ou en fournissant des exemples plus concrets, en résumant ou rappelant les principaux points.

2.8. Pour l’orientation cognitive des élèves, et pour faciliter la compréhension, j’utilise souvent des mots et des expressions destinés à annoncer et à commenter le discours, par exemple des expressions telles que « et c’est un aspect particulièrement important aujourd’hui » ou « nous approfondirons ce point lundi », ou des références à des leçons passées ou à venir comme « rappelez-vous ce que nous avons dit concernant la structure d’un rapport de laboratoire ».

2.9. Lorsque je communique par écrit un contenu important, mon énoncé est cohérent et je veille tout particulièrement à utiliser des expressions appropriées et à éviter les coquilles et les erreurs d’orthographe. Mon écriture sert de modèle destiné à être adopté par les élèves. Par exemple, j’évite d’inscrire des listes de mots-clés au tableau, sur des transparents, sur des projections d’écran d’ordinateur ou sur des fiches d’exercices ; je respecte également les règles de ponctuation et laisse les élèves « contrôler » mes textes.

2.10. Selon les besoins des élèves et les objectifs d’apprentissage exigés par la matière, je joue différents rôles. Par exemple, je fournis des informations, apporte une aide linguistique, structure les processus cognitifs, etc.

3. Les échanges en classe et les possibilités données aux élèves de s’exprimer

3.1. Je contrôle mon propre temps de parole afin de laisser davantage de temps aux élèves pour participer. J’ai conscience du fait que les enseignants accaparent une grande partie du temps de parole d’une classe (en moyenne entre 60 et 80 %) et qu’ils sous-estiment cette durée tout en surestimant la part qu’ils laissent aux élèves. En conséquence, je réfléchis bien à ce que je vais dire, quand et comment.

3.2. Pour faciliter l’apprentissage linguistique des élèves, les échanges oraux dans ma classe se font plus lentement. Je laisse suffisamment de temps aux élèves pour construire des énoncés judicieux et complexes. En général, j’attends entre trois et cinq secondes après avoir posé une question ou suscité une réaction avant de donner la parole à un élève. Mes élèves ont besoin de temps pour réfléchir à la façon d’exprimer leurs pensées et leurs idées de manière cohérente. Ainsi, j’évite de bombarder mes élèves de questions. Outre le fait de prévoir suffisamment de temps pour les (ré)actions verbales des élèves, je leur propose souvent des cadres structurels, des amorces de phrase et des modèles d’énoncés complexes qu’ils peuvent utiliser à diverses fins dans les échanges en classe.

3.3. Je pose des questions ouvertes aux élèves afin qu’ils ne puissent pas répondre par un mot unique ou par de simples gestes. Dans les discussions en classe, j’évite les questions préparées à l’avance et les structures de dialogue triadique : modèle IRF : ouverture (initiation), réponse (response) et rétroaction (feedback). Ces configurations enferment les élèves dans un rôle réactif et compliquent, voire bloquent, le développement de leurs compétences en langue académique parce qu’ils ne les incitent pas à s’exprimer sur une longue durée et de manière suivie, et ne leur apprennent pas comment engager un discours spécifique à une matière ni comment influencer son cours.

3.4. Je ne corrige mes élèves que lorsque la maîtrise linguistique est importante pour atteindre un objectif spécifique à une matière.

3.5. J’adopte une attitude respectueuse lorsque les contributions des élèves sont inappropriées du point de vue de leur contenu ou sur le plan linguistique et j’essaye de les encourager à se corriger eux-mêmes ou à se faire corriger par leurs pairs, par exemple en répétant les éléments de l’énoncé d’un élève sur un ton interrogatif, en utilisant une gestuelle corporelle interrogative, en demandant des précisions ou une autre formulation ou en demandant à d’autres élèves de l’aider.

3.6. Dans mes cours, les élèves sont incités et encouragés à communiquer en jouant différents rôles, par exemple reporter, animateur, gardien de la langue dans les travaux de groupe/liés à un projet, etc.

3.7. Lorsque je structure mes cours, je prévois souvent un temps pour l’écriture. Cela permet aux élèves de réfléchir à ce qu’ils souhaitent exprimer et à la manière d’utiliser la langue de manière cohérente et judicieuse. Écrire permet aux élèves de lire leurs propres textes plus d’une fois avec une attitude critique. ’écriture leur offre la possibilité d’expérimenter la langue, de repérer des mots inappropriés et des erreurs grammaticales, d’améliorer leurs arguments – non seulement par eux-mêmes mais aussi en collaboration avec d’autres. Par ailleurs, écrire influe positivement sur leur expression orale et facilite un traitement cognitif plus approfondi des sujets et des problèmes complexes.

3.8. Afin d’atteindre des objectifs pédagogiques spécifiques à une matière, j’utilise fréquemment des formats de tâches ouverts, qui accélèrent la maîtrise cognitive de la langue académique. À l’inverse, les formats fermés tendent à fossiliser les niveaux de langue atteints et à favoriser essentiellement l’acquisition de connaissances factuelles.

3.9. Mes unités d’enseignement prévoient toujours quelques tâches destinées à stimuler des capacités de réflexion d’un niveau supérieur et qui nécessitent d’élaborer par écrit un discours approfondi : les acquis d’apprentissage et les solutions obtenues, y compris leurs aspects linguistiques, sont examinés individuellement ou en classe. J’utilise également des techniques d’« écriture pour apprendre » (« Textlupe », « Writing beyond the margin », « Four Square Writing ethod »).

3.10. Je favorise le renouvellement linguistique dans les contenus que j’enseigne en prévoyant des tâches et des formes de travaux nécessitant d’importants efforts verbaux, que les élèves trouvent motivantes, par exemple, débats préparés et structurés, jeux de rôle, simulations, présentations suivies d’une évaluation par les pairs, pièces de théâtre, cyberquêtes et entretiens avec des experts réels ou fictifs sur les questions étudiées.

3.11. Les exercices et les travaux en groupes sont organisés de telle manière que les élèves peuvent avoir des échanges verbaux et apprendre les uns des autres, par exemple, travail à deux, construction commune de sens/solutions, rédaction entre pairs, tutorat par les pairs, techniques de type « réfléchir seul – à deux – partager », enseignement par les pairs.

3.12. Ma classe est aménagée de façon à répondre aux besoins linguistiques et communicationnels des élèves. Par exemple, sur le tableau noir ou blanc, un espace est toujours réservé pour y inscrire des astuces et des rappels linguistiques, les tables et chaises sont placées de manière à faciliter la communication pour les travaux de groupe ou les travaux faisant intervenir l’ensemble de la classe, des textes authentiques sont agrandis et affichés en guise de décoration à côté de textes exemplaires rédigés par des élèves, les règles à respecter lors des échanges en classe sont également exposées de manière visible.

3.13. Au moins une fois par semestre, j’organise un projet avec mes élèves qui leur permet d’expérimenter et de révéler leurs compétences communicationnelles par des contacts avec la vie extérieure à l’école, par exemple, enquêtes ou interviews concernant des domaines de travail et des aspects de la société présentant un intérêt pour la classe, actions coopératives/projets communs avec d’autres établissements d’enseignement (universités, etc.) ou avec des commerces locaux, participation à des concours, éventuellement projets transnationaux avec des établissements scolaires partenaires d’autres pays.

4. L’étayage pour l’acquisition de compétences en matière de discours académique et la maîtrise des stratégies et des genres du discours académique

4.1. Mon enseignement aide les élèves à prendre la responsabilité de leur propre apprentissage linguistique. À cette fin, je leur fais connaître des stratégies et des méthodes d’apprentissage linguistique : les élèves découvrent par eux-mêmes quand, comment, dans quel contexte et grâce à quelles méthodes ils obtiennent de bons résultats dans leur apprentissage linguistique ; ils ont l’habitude d’expérimenter des stratégies linguistiques et discursives, d’échanger avec d’autres à ce sujet, de reconnaître des formes et des structures linguistiques dans les textes donnés pour modèle, de rendre compte de ce qu’ils ont appris dans leurs propres termes et de relier des formes et des structures linguistiques à d’autres langues qu’ils connaissent.

4.2. J’encourage les élèves à réfléchir à leur parcours d’apprentissage et à déterminer ce qui fonctionne le mieux dans leur propre cas en accordant une attention particulière au domaine linguistique, par exemple en tenant un journal sur leur apprentissage linguistique, en travaillant avec des portfolios (des langues), etc.

4.3. Je fais la distinction entre un besoin de soutien linguistique lié à une situation (situationnel) et un besoin de soutien linguistique structurel. Pour ce dernier, j’apporte un étayage linguistique en proposant des modèles discursifs, une réflexion métalinguistique (par exemple connaissance du genre) et des moyens linguistiques (vocabulaire académique, termes techniques, expressions toutes faites, etc.) : « l’étayage situationnel » se rapporte à des phénomènes linguistiques qui ne présentent pas d’intérêt immédiat sur le plan structurel pour le contenu étudié. Dans ce cas, le besoin de soutien est habituellement lié au propre bagage linguistique de l’élève concerné. En pareil cas, j’apporte une aide et des conseils individuels, et j’oriente l’élève vers des ressources adaptées (par exemple dictionnaires, sites web). « L’étayage structurel ou lié à un objectif » s’impose lorsque des objectifs propres aux contenus d’une matière ne peuvent être atteints sans que les élèves disposent de moyens linguistiques ou de compétences en lecture ou en expression écrite spécifiques, et sans qu’ils maîtrisent les fonctions et les genres discursifs nécessaires. En pareil cas, soit je propose des modèles discursifs, des locutions figées, des termes techniques, un vocabulaire académique approprié et des expressions courantes parmi lesquels ils pourront choisir lorsqu’ils travaillent sur un problème, soit j’attire l’attention des élèves sur les caractéristiques linguistiques de certains genres et pratiques discursives. J’évite en revanche d’enseigner la grammaire de manière systématique.

4.4. J’ai conscience du fait que la terminologie spécifique à la matière que j’enseigne constitue un obstacle pour l’apprentissage de nombreux élèves. Par conséquent, j’utilise les concepts complexes et la terminologie spécifique à la matière avec précaution. Je me concentre sur un minimum de termes clés requis par le curriculum pour l’apprentissage des contenus. En revanche, ces termes sont abordés de manière approfondie, en les distinguant des mots du langage familier ayant un sens similaire, en les reliant à d’autres termes spécifiques à la matière sous la forme de réseaux sémantiques ou en utilisant des définitions dans lesquelles les termes apparaissent dans un contexte précis.

4.5. Lorsque j’apporte un étayage structurel, j’établis généralement des liens fonctionnels clairs entre les fonctions cognitives linguistiques de base et leurs caractéristiques linguistiques et textuelles, par exemple négocier, définir/nommer, décrire, rapporter/raconter, expliquer, argumenter, évaluer, modéliser/simuler.

4.6. J’utilise différentes techniques pour aider les élèves à prendre conscience de la structure, de la cohésion et de la cohérence d’un texte, afin qu’ils puissent produire leurs propres textes.

5. L'adéquation linguistique des supports (textes, différents médias, matériels d’enseignement/apprentissage)

5.1. Je donne aux élèves la possibilité de signaler les difficultés linguistiques qu’ils rencontrent dans l’utilisation des matériels d’enseignement et de demander de l’aide.

5.2. Dans mon enseignement, j’aide les élèves en leur transmettant certaines techniques et compétences d’apprentissage afin qu’ils puissent surmonter par eux-mêmes les difficultés linguistiques, notamment lorsqu’ils lisent des textes touchant à la matière pour s’informer et résoudre des problèmes : par exemple, déduire le sens des mots à partir de leur contexte (« deviner intelligemment »), déconstruire des énoncés/phrases complexes sur le plan syntaxique, reconnaître les éléments qui composent un mot, utiliser d’autres langues, etc.

5.3. Si je ne peux pas faire autrement qu’utiliser des textes « difficiles » sur le plan linguistique pour des raisons liées à la matière que j’enseigne, je propose et apporte des formes d’aide appropriées, par exemple par des activités de prélecture, des travaux thématiques sur les champs lexicaux, avec des schémas ou des illustrations, etc., mais sans utiliser des listes de mots classés par ordre alphabétique.

5.4. Pour enseigner ma matière, j’utilise de plus en plus souvent des systèmes sémiotiques non linguistiques, en insistant tout particulièrement sur leur verbalisation ou sur la « traduction » de l’information donnée d’un mode de représentation à un autre, par exemple films, images, schémas, diagrammes, matériel statistique – en transformant le contenu de ces formes de représentation du sens en d’autres formes et en les adaptant à différents publics.

5.5. Dans ma classe, des matériels visant à stimuler les élèves sur le plan cognitif et/ou à encourager le travail indépendant sont disponibles en permanence : manuels, encyclopédies, dictionnaires spécialisés, différents types d’atlas, cartes, ordinateurs avec accès à l’internet, etc.

5.6. Je propose fréquemment diverses activités de lecture afin de pratiquer la lecture en adoptant différentes attitudes, stratégies et techniques, selon les objectifs ou les finalités de la lecture et de l’apprentissage : lecture sélective, séquentielle, en diagonale, superficielle, intensive ou critique.

6. Les aspects linguistiques de l’évaluation des acquis en matière de langue académique et de contenus

6.1. J’ai conscience du fait que dans les formes habituelles d’évaluation des acquis relatifs à une matière, les aspects linguistiques jouent un rôle important – bien que souvent de manière implicite. Malgré cela, j’utilise également des formats de tâches qui exigent explicitement un développement suivi et détaillé des idées et des réflexions dans les productions écrites et les présentations orales. Après une évaluation, je fais des observations aux élèves non seulement sur le contenu propre à la matière, mais aussi sur les aspects linguistiques et textuels de leur travail.

6.2. Je donne régulièrement une appréciation qualitative aux élèves concernant les aspects linguistiques de leur travail, par exemple dans leurs classeurs pour les devoirs à la maison, par des commentaires sur les travaux et textes de leurs portfolios et après les cours en commentant les aspects linguistiques des présentations et des échanges oraux. Je leur indique comment élargir leurs répertoires linguistiques.

6.3. Je veille à ce que les acquis des élèves dans la matière que j’enseigne prennent également une forme écrite avec une qualité linguistique et textuelle acceptable.

6.4. Je présente mon évaluation des acquis des élèves et de leurs progrès dans leur apprentissage linguistique au moins une fois par semestre dans un compte rendu écrit qui est transparent et compréhensible pour les élèves et leurs parents.

6.5. Dans mon établissement scolaire et pour ma matière, nous nous sommes mis d’accord pour élaborer un test comparatif pour des classes équivalentes afin de s’assurer que les progrès linguistiques sont accomplis en fonction de l’âge des élèves et des exigences de la matière.

6.6. Chaque année, dans notre établissement scolaire, nous définissons clairement les connaissances linguistiques que nos élèves devront avoir acquises et maîtrisées d’ici à la fin de l’année afin de pouvoir suivre avec succès le programme scolaire ordinaire.

1. Transparency of language requirements in setting up attainment targets and tasks for subject-specific learning

1.1 At the beginning of each teaching unit, I usually explain the intended learning goals and comment on the specific language requirements for reaching these goals, e.g. in the form of advance organizers with a double focus on content and language.

1. 2 I make sure that the students have clearly understood what the content and the language goals are, e.g. by asking questions to check understanding and by encouraging students to ask questions for clarification when they are in doubt. My students can expect that I am willing to rephrase learning goals in a language they can understand. 

1. 3 When setting tasks or giving assignments, I take particular care to clarify the kind of oral or written verbal action that is necessary for achieving learning goals. My students are familiar with a set of verbs defining specific cognitive as well as linguistic operations, e.g. summarize, characterize, outline. Through the reflective and repeated use of such “operators”, learners know which cognitive, linguistic and textual strategies are expected. I work with a manageable inventory of operators (not more than 12), the meanings of which have been discussed and clarified with the students. 

1. 4 When setting more complex tasks that leave room for individual problem solving and which take up a longer period of time to solve, I communicate these tasks in writing and propose a series of steps that might be useful for problem solving. For each step, I explicitly indicate language demands and cognitive requirements. 

1. 5 When planning my courses, I take particular care to expand the students’ academic language competences. In doing so I consider: (a) cognitive-linguistic functions: e.g. negotiating, naming/defining, describing / presenting, explaining, arguing, evaluating, modelling, simulating. (b) Genres relevant for my subject area: e.g. description of an experiment, writing minutes, analyzing a newspaper article, giving a PowerPoint presentation, retrieving information from factual prose. (c) Communicative skills: listening (comprehension), reading (comprehension), connected speech, talking with one another (dialogue), writing/text production. 

1. 6 At the end of a teaching unit, I discuss with my students whether the content and language goals have been reached or not, why and what the consequences and next steps should be.

2. Use of language by the subject teacher

2. 1 In my teaching, I use linguistic means and strategies in a very reflective way. I choose different language registers that are functional and appropriate for different teaching situations. I distinguish between an informal, everyday language register (e.g. when the organization of the learning process is being negotiated), a more formal register of general academic language (e.g. when learning paths and negotiation of meaning are at stake), and a subject-specific register to establish cognitive concepts, e.g. by applying subject-specific terminology (“mass” instead of “weight”) or by providing collocational expressions (“exerting force on something” in physics). 

2. 2 I am aware that imagery, figurative expressions, metaphors, idiomatic phrases and elements of a regional dialect, also irony and/or sarcasm are not easy to understand and to process for many students. Therefore, I mainly use topic- and process-related neutral expressions in situations of formal teaching. 

2. 3 My students need a model for their own academic language development. I provide students with such language elements (general academic words and expressions, subject-specific terminology and set phrases) by integrating them into my own language performance as a teacher, e.g. I use thinking-aloud techniques making inner monologues public, emphasize specific patterns, structures and linguistic means through intonation and body language, repeat and paraphrase relevant language material to direct their attention and to facilitate their language intake. 

2. 4 I consciously support important statements, requests or questions with appropriate sentence intonation and gestures so that students can assess the general message even if they do not understand the details. 

2. 5 I adapt my speech tempo and the use of language means as far as feasible to the competence level of my students: simplifications like “motherese” or “teach-speak” do not really help students to develop academic literacy. Therefore, in situations of formal content teaching, I choose expressions slightly above the students’ competence level for them to adopt such language patterns. On the other hand, I know which of the students have difficulty following the oral interaction in the classroom. I use simple, short sentences when dealing with these learners and – when necessary – informal, colloquial words. 

2. 6 I normally use a broad range of different non-verbal techniques, signalling important aspects of content as well as transitions from one topic to another, or from one phase of teaching to the next, e.g. by vocal control and modulation, reduced tempo of speech, lowering or raising the voice, and repetition, gestures, and body language. 

2. 7 I try to make difficult areas of subject-specific content comprehensible by using redundancy or by intensifying my verbal investment, e.g. repetition, rephrasing, paraphrasing, extending meaning, exemplifying and/or giving more concrete examples, summarizing and repeating the main points. 

2. 8 For the cognitive guidance of the students as well as for facilitating comprehension, I often use “announcing” and “discourse-commenting” words and expressions, e.g. expressions like “and this is particularly important now” or “we will deal with this on Monday in more detail”, back- or forward-references like “please recall what we said about the structure of a lab report”. 

2. 9 When communicating important content to the students in writing, I make coherent statements and take particular care to use appropriate expressions and to avoid slips of the pen and spelling mistakes. My writing serves as a model for the students to adopt for their own use, e.g. I try to avoid using lists of keywords in writing on the blackboard, transparencies, computer projections or work sheets; I also pay attention to the basic rules of punctuation and let students “check” my texts. 

2. 10 According to the students’ needs and the subject-specific demands of teaching targets, I play different roles, e.g. as a person providing information or giving linguistic help or structuring cognitive processes.

3. Classroom interaction and opportunities for the students to speak

3. 1 I control my own share of speech in the classroom so that there is more time for contributions on the part of the students. I am aware that teachers normally take up a high proportion of classroom talking time (on average between 60% and 80%), and that they underestimate their own share and overestimate the students’ share. Therefore, I carefully reflect on what to say when and how. 

3. 2 For the sake of language learners, oral interaction in my classroom is slowed down. I leave enough time for the learners to construct meaningful and complex utterances. Normally I wait for 3 to 5 seconds after I have asked a question or have stimulated a response before a student is given a turn. My students need time to think about how they can express their thoughts and ideas in a coherent way. This prevents me from firing quick successions of questions at my students. In addition to allowing adequate time for students’ verbal (re-)actions, I often provide them with structural frames, sentence stems and patterns for complex utterances that they can use for various purposes in classroom interaction. 

3. 3 I arrange my questions and impulses for the students in an open way so that they cannot respond with single words or gestures only. During classroom talk, I avoid scripted questions and patterns of a triadic dialogue (IRF cycles = initiation, response, feedback). Such patterns force students into a reactive role and complicate, if not block, further development of their academic language competences because they are not supposed to speak in an extended and connected way, and they do not learn how to open a subject-specific discourse nor how to influence its course. 

3. 4 I give corrective feedback only when language performance has a function for reaching particular subject-specific goals. 

3. 5 I deal respectfully with students’ contributions when they are inappropriate in content or language terms and try to motivate them for self- or peer-correction, e.g. by repeating elements of a student’s utterance with a question intonation, by using a questioning body gesture, by asking for clarification or for a revised formulation, or by involving other students for help. 

3. 6 In my teaching, students are motivated and supported to play different communicative roles, e.g. as a reporter, moderator, language guard during group/project work.

3. 7 In structuring my lessons, I often leave room for writing. This allows students to think about what they want to express and how they can use language in a coherent and meaningful way. Writing allows students to read their own texts more than once with a critical attitude. They have the opportunity to experiment with language, identify inappropriate words and grammar, improve their arguments – not only by themselves, but also as a collaborative activity. Writing also has a positive effect on their oral language and leads to a deeper cognitive processing of complex topics and problems. 

3. 8 In order to achieve subject-specific attainment targets, I frequently use open-task formats: these accelerate the development towards cognitive-academic language proficiency. Closed formats, on the other hand, tend to fossilize the achieved language levels and support mainly the learning of factual knowledge. 

3. 9 My teaching units always include some tasks that challenge higher-order thinking skills and require extended discourse in writing: learning results and task solutions are discussed individually or in class including language aspects. I also make use of writing-to-learn techniques such as “Textlupe” (textual magnifying glass), “Writing beyond the margin…”, the “Four Square Writing Method”, etc. 

3. 10 I increase the linguistic “turnover” within my content classroom by planning tasks and forms of work that require a high degree of verbal effort and which, at the same time, students find motivating, e.g. use of prepared and structured debates, role plays, simulations, presentations in connection with peer evaluation, drama, web quests, and interviews with real or fictional experts for the issues in question. 

3. 11 Exercises and group work are organized in such a way that students can engage in verbal exchange and learn from one another, e.g. through pair work, joint construction of meaning/solutions, peer editing, peer tutoring, think-pair-share techniques, and peer teaching. 

3. 12 My subject classroom is organized in such a way that linguistic and communicative needs are supported, e.g. on the black- or whiteboard there is always a defined space reserved for goal-related language tips and reminders; special seating arrangements make communication easier for work groups or for plenary work; authentic texts are enlarged and put on the wall as “decoration” or “ornaments” together with successful examples of students’ writing; rules for classroom interaction are also put up visibly. 

3. 13 At least once per semester, I organize a project with my students in which they can experience and prove their communicative competences through contact with life outside school, e.g. investigations or interviews in relevant areas of work and society; co-operative actions/joint ventures with other educational institutions like universities or with local commerce; participation in competitions – possibly also transnational projects – with partner schools in other countries.

4. Scaffolding academic discourse skills, strategies and genres

4. 1 My teaching helps students to take responsibility for their own language learning. That is why I make them aware of strategies and methods of language learning: students discover when, how, in what context and through which methods their own language learning will be successful; they experiment with language and discourse strategies; they share these with others; they infer linguistic forms and structures from the model texts; they document learning results in their own wording; and they relate language forms and structures to other languages they know. 

4. 2 I encourage students to reflect on learning paths and to find out what works for their own learning, paying particular attention to the language domain, e.g. through writing language-learning diaries and working with (language) portfolios. 

4. 3 I distinguish between situational (point-of-need) and systemic (designed-in) need for language support. For the latter, I provide language scaffolds consisting of model discourse samples, metalinguistic reflection (e.g. genre knowledge), and supplies of relevant language means (academic vocabulary, technical terms, prefabricated expressions, etc.): “situational scaffolding” refers to language phenomena that have no immediate structural relevance for the subject-specific content under consideration. The need for support in this case normally has to do with individual students’ language biographies. For such cases, I offer individual help and guidance and also resources (e.g. dictionaries, access to relevant websites). 

“Systemic or goal-related scaffolding” means that subject-specific content goals cannot be reached without the availability of specific language means, reading or writing skills or the mastery of specific discourse functions and genres. In these cases, I either offer discourse models, set phrases, technical terms and appropriate academic vocabulary as well as routine expressions to choose from when working on a problem, or I make students aware of the characteristic linguistic features of particular genres and discourse routines. However, I avoid teaching grammar in a systematic way. 

4. 4 I am aware that subject-specific terminology poses a learning barrier for many students. Therefore, I handle complex subject-specific concepts and pertinent terminology with great care. I concentrate on a minimum of key terms required by the curriculum for content work; these are dealt with, however, in an intense form, distinguishing them from words with a similar meaning in colloquial language use, relating them to other subject-specific terms in the shape of semantic webs, and using definitions in which terms appear in a contextualized form. 

4. 5 In planning and providing goal-oriented scaffolds, I usually establish firm functional bonds between basic cognitive-linguistic functions and their characteristic linguistic and textual features, e.g. negotiating – defining/naming – describing - reporting/narrating – explaining – arguing – evaluating – modelling/simulating. 

4. 6 I use different techniques to support students in developing an awareness of the structure, cohesion and coherence of a text, so that they can produce texts on their own.

5. Linguistic appropriateness of materials (texts, different media, teaching/learning material

5.1 I give students the opportunity to identify language difficulties in dealing with teaching materials and to ask for support. 

5.2 In my subject teaching, I support students by making them aware of specific learning techniques and skills so that they can overcome language barriers on their own, especially in reading subjectbased texts for information and problem solving, e.g. inferencing the meaning of words from the context (“intelligent guessing”), deconstruction of syntactically complex utterances/sentences, awareness of elements of word composition, making use of other languages, etc. 

5.3 In case I cannot do without the use of a linguistically “difficult” text for subject-specific reasons, I will offer and provide appropriate forms of help, e.g. through pre-reading activities, thematically oriented work on word fields, with diagrams or pictures, etc. – but no use of alphabetically organised word lists! 

5.4 In my subject teaching, I increasingly use non-linguistic semiotic systems, especially focusing on their verbalisation or the “translation” of given information from one mode of representation to another, e.g. films, pictures, schemata, diagrams, statistical material – transforming the content of these forms of representing meaning into other forms, adapting them for different groups of audiences, etc. 

5.5 In my subject classroom, materials of a cognitively challenging nature and/or as support for independent work are permanently available, e.g. handbooks, encyclopaedias, subject-specific dictionaries, different types of atlases, maps and computers with Internet access. 

5.6 I frequently offer diverse reading activities in order to practice different reading attitudes and different reading strategies and techniques, depending on the respective goals or purposes for reading and learning, e.g. selective, sequential, diagonal, cursory, intensive or critical types of reading.

6. Linguistic aspects of diagnosing and assessing content and language achievement

6.1 I am aware of the fact that within the usual forms of subject-based assessment of achievement and evaluation, linguistic aspects play a large role – although in many cases implicitly. Nevertheless, I also use task formats that explicitly require the connected and detailed development of ideas and thought in writing down utterances and also in oral presentations. Following assessment, I give feedback to the students not only about subject-specific content, but also about the language and textual aspects of their performance.  

6.2 I regularly give qualitative feedback to students about the language aspects of their performance, e.g. in their folders for homework, comments on their portfolio work and texts, also after lessons commenting on language aspects of oral interaction and presentation. I point out ways and means to expand their language repertoires. 

6.3 I see to it that subject-specific achievements on the part of the students are also produced in a written form with an acceptable degree of linguistic and textual appropriateness. 

6.4 I present my evaluation of the students’ achievement and their language-learning progress at least once a semester in a written account that is transparent and comprehensible for the students and their parents. 

6.5 In my school and for my subject we have agreed to design a comparative test for parallel classes (courses) to make sure that language development progresses according to age and subject-specific demands. 

6.6 For each year at our school, we have clearly defined the language requirements that our students should have acquired and mastered by the end so that they can successfully follow the curriculum in mainstream classes.