Les compétences enseignantes à communiquer que l'on a rassemblées dans la dimension 2 portent sur les aspects de la compétence plurilingue et interculturelle qui permettent, en situation multilingue et multiculturelle, d'assurer une meilleure communication en passant d'une langue à une autre langue, tant au plan linguistique qu'au plan culturel.
Les compétences enseignantes à communiquer que l’on a rassemblées dans la dimension 2 portent sur
les aspects de la compétence plurilingue et interculturelle qui permettent, en situation multilingue et
multiculturelle, d’assurer une meilleure communication en passant d’une langue à une autre langue,
tant au plan linguistique qu’au plan culturel. Cela peut se faire, par exemple, en alternant les langues,
en s’appuyant sur des langues qu’on connait mieux pour comprendre celles qu’on connait moins bien,
en tirant parti de l’ensemble de son expérience culturelle antérieure pour aborder des situations
interculturelles moins familières, etc.). Pour développer la maitrise de telles compétences, il faut
travailler simultanément sur plusieurs variétés linguistiques ou culturelles, c’est-à-dire avoir recours
aux approches plurielles (cf. leur définition, Question 1 supra).
Pour aider efficacement les apprenants à développer ces compétences, ce qui fait généralement partie
des objectifs du recours aux approches plurielles, l’enseignant·e doit lui/elle-même les maitriser. Par
ailleurs, la maitrise de ces compétences renforcera son aptitude à communiquer dans divers autres
aspects de sa vie professionnelle, sociale et personnelle.
On a choisi de ne pas séparer de façon trop étanche les aspects linguistiques et culturels en posant
deux sous-dimensions qui leur correspondraient. Cependant, on a regroupé les descripteurs relevant
de chaque aspect (d’abord le linguistique, puis le culturel).
Si, comme le montre le descripteur 2-h, il convient d’inclure dans le répertoire communicatif des
individus des modalités non-linguistiques, on a choisi ici, conformément à l’objet même des approches
plurielles des langues et des cultures, de ne pas traiter du domaine spécifique de la multimodalité,
quel que soit l’intérêt des travaux, en particulier didactiques, qui portent aujourd’hui sur ce domaine.
Il est vrai que les enseignant·es (mais aussi leurs apprenant·es) peuvent être amené·es à combiner
diverses langues et diverses modalités sémiotiques (diaporama, capsules vidéo, etc.), mais la question
de la maitrise de ces diverses modalités et de leur gestion ne doit pas être confondue2
avec celle de la maitrise de variétés linguistiques et de leur gestion, qui fait partie, pour sa part, des compétences
visées par les approches plurielles.
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La confusion est d’autant plus aisée qu'il existe de nombreux parallélismes entre la gestion par l'individu de la
diversité linguistique et culturelle de son répertoire (telle qu'elle est exprimée dans la dimension 2) et la façon
dont il peut gérer la diversité des modalités sémiotiques dont il dispose. Pour cette gestion, il doit disposer
d'une compétence à alterner ces modalités en tenant compte de leurs spécificités, de celles du message à
transmettre et du contexte (semblable à la compétence 2-a) ou d'une compétence à assurer une médiation
entre des modalités non-linguistiques (semblable aux compétences 2-d et 2-g).
On notera encore que l'activation des compétences présentées dans cette dimension 2 suppose, pour
que la communication souhaitée soit assurée, que le locuteur/la locutrice dispose par ailleurs d'une
compétence plus générale, non particulière aux approches plurielles, qui lui permet de tenir compte
des compétences communicatives propres de ses interlocuteurs ou interlocutrices, de leurs réactions
et plus généralement de la situation d'interaction. Des éléments de cette compétence générale sont
explicités dans 2-a et 2-e, compétences pour lesquelles cet aspect est particulièrement important.