Contexte du projet
L'historien allemand, Bade, a défini la migration comme le"déplacement de personnes franchissant des frontières et le déplacement de frontières partageant les gens".
Aujourd'hui la migration et la mobilité sont des caractéristiques majeures de la société contemporaine. L'Europe accueille des millions de migrants, et pas seulement de première, deuxième ou troisième génération, mais aussi composés de minorités ethniques colonisées. Alors que la migration offre aux sociétés comme aux individus des avantages très significatifs (à tout le moins, dans le contexte actuel de vieillissement de nombreuses populations européennes) en même temps elle induit des challenges pour ces mêmes sociétés et individus. Bien que des efforts pour intégrer les migrants au marché du travail européen, aux systèmes éducatifs et aux autres systèmes sociaux aient été réalisés avec succès ces dernières années, les travailleurs migrants et issus des minorités ethniques sont encore surreprésentés à la fois dans la catégorie des emplois peu prisés et dans celle des chômeurs de longue durée, tandis qu'ils sont sous représentés dans la formation continue et professionnelle.
Les causes de cette exclusion sont complexes, diverses et échappent souvent aux interventions éducatives. Néanmoins, la compétence de communication dans la langue majoritaire du pays d'accueil est un prérequis pour la participation et l'intégration à la fois au marché du travail et à la société au sens large. La recherche conduite par l'OCDE et par d'autres confirme que le lieu de tarvail est une clé pour l'apprentissage à l'âge adulte, avec potentiel d'apprentissage de la langue très important et souvent inexploité ainsi que pour développer les compétences de communication interculturelles. Dans le "nouvel ordre du travail" qui façonne les lieux de travail de par l' Europe, la compétence de communication est identifiée, y compris pour les postes de bas niveau de qualification, comme essentielle au succès de l'entreprise.
De plus en plus, les gouvernements mettent en place des programmes politiques, scientifiques et éducatifs pour favoriser cette compétence clé chez les personnes parlant la langue majoritaire. Ce projet s'efforce que les communautés migrantes soient bien prises en compte dans ce processus en rassemblant les connaissances et l'expertise sur ce sujet, ainsi qu'en déployant une vision d'avenir axée sur le développement de bonnes pratiques.