Les langues autres que l'anglais – y compris les langues étrangères telles que le français, l'allemand et l'espagnol – sont en crise dans de nombreux pays européens. Même si les élèves apprennent les LOTE dans le cadre de leur enseignement primaire ou secondaire, ils ont tendance à ne pas continuer à apprendre ou à utiliser ces langues par la suite. Très peu d'étudiant·es utilisent leurs compétences linguistiques dans l'enseignement supérieur. Toutefois, des études, menées par exemple dans le contexte danois fortement anglicisé
Voir par exemple
Skovgaard Andersen, M. & Verstraete-Hansen, L. (2013).
Hvad gør vi med sproget? Behov for og holdninger til fremmedsprog i den danske centraladministration i et uddannelsespolitisk perspektiv. Copenhagen Business School.
Simonsen, I., Dreisig Sørensen, L. & Weilgaard Christensen, L. (2021).
En afdækning af behov for tysk og/eller fransk i private virksomheder og offentlige institutioner. Det Nationale Center for Fremmedsprog.
Amir, R. & Blegvad Mortensen, I. (2021).
DI analyse. Fremmedsprog og dobbeltkompetencer er vigtige for danske virksomheder. Dansk Industri. Disponible ici, montrent qu'il existe une demande claire de compétences dans des langues autres que l'anglais dans les entreprises privées et les institutions publiques. L'apprentissage des langues peut, comme l'affirment Maalouf et al. (2008, p. 7)
M. Amin Maalouf et al. (2008).
A Rewarding Challenge. Comment la multiplicité des langues peut renforcer l'Europe. Propositions du Groupe d'intellectuels pour le dialogue interculturel créé à l'initiative de la Commission européenne. Commission européenne, Bruxelles. Disponible ici, être motivé « par toute une série de raisons personnelles liées à l'histoire individuelle ou familiale, aux liens affectifs, à l'intérêt professionnel, aux préférences culturelles, à la curiosité intellectuelle, pour n'en citer que quelques-unes ». Maalouf et al. (2008, p. 8) soulignent la nécessité de soutenir les langues autres que l'anglais dans une perspective européenne : « encourager, même pour les langues très minoritaires, leur développement dans le reste du continent est inséparable de l'idée même d'une Europe de paix, de culture, d'universalité et de prospérité ».